Arrosage et irrigation de la pelouse

Les besoins en eau d’une pelouse bien établie sont majoritairement comblés par la pluie et la rosée. Même en période de canicule, il est rarement nécessaire d’arroser la pelouse pour assurer sa survie. Si vous souhaitez tout de même irriguer votre pelouse, voici les bonnes pratiques à cet effet :

Ma pelouse durable a besoin de combien d’eau ?

• Environ 2,5 cm (1 pouce) d’eau par semaine en incluant l’eau de pluie et d’irrigation. En temps normal, il n’est donc pas nécessaire d’irriguer une pelouse durable.

L’arrosage en période de sécheresse

En périodes prolongées de sécheresse, la pelouse entre en dormance afin de mieux résister au stress et devient alors jaune. Celle-ci est encore vivante, il n’est donc pas nécessaire de l’arroser puisque cette dernière peut résister jusqu’à 6 semaines en conditions de sécheresse. Après cette période prolongée, il peut s’avérer important de l’arroser afin de prévenir la déshydratation des parties vitales de la pelouse ce qui pourrait entraîner une mortalité des plants. Toutefois, respectez toujours la réglementation en vigueur. En effet, en conditions de sécheresse prolongée, votre municipalité peut restreindre l’arrosage.

Le niveau de tolérance à la sécheresse peut également varier selon les espèces implantées dans sa pelouse durable :

• Le pâturin du Kentucky entre en dormance pour mieux résister à la sécheresse. Lorsque ces conditions persistent, 5 mm d’eau par semaine peuvent servir à l’arroser.
• La fétuque fine et l’ivraie vivace nécessitent plutôt 2,5 cm d’eau par semaine.
• La fétuque élevée est résistante à la sécheresse lorsque la hauteur de coupe est de 8 cm ou plus, il n’y a pas de recommandation d’arrosage à cet effet.
• Les pelouses diversifiées ne nécessitent généralement pas d’irrigation du fait de leur composition variée (ex. : le trèfle et le thym sont plus résistants à la sécheresse que le pâturin du Kentucky).

Dans le cadre d’une gestion durable de l’eau, il est important de vérifier la quantité d’eau apportée. Cette pratique permet d’éviter le gaspillage et l’arrosage inutile. Il est possible de mesurer la quantité d’eau venant du système d’irrigation, d’un arrosoir ou des précipitations en utilisant un pluviomètre ou un contenant gradué, et en notant durant 30 minutes le volume d’eau dans ces récipients.

Quel est le meilleur moment de la journée pour arroser ma pelouse ?

• Si vous devez irriguer votre pelouse, le meilleur moment pour le faire est le matin entre 4h et 10h ou en début de soirée, entre 20h et 22h. Cela évite que l’eau ne s’évapore trop rapidement et limite donc le gaspillage.
• L’eau ne devrait jamais être appliquée à un taux qui dépasse la capacité d’absorption du sol, déterminée par sa texture, sa structure et son degré de compaction.
• Assurez-vous toutefois de suivre la règlementation en vigueur dans votre municipalité.
  

Autres facteurs à considérer dans l’arrosage

La fréquence d’arrosage et la quantité d’eau à appliquer peut varier en fonction de plusieurs facteurs tels :

• La hauteur de tonte
• Le type de sol (argileux, loameux, sableux)
• La température de l’air
• L’exposition au vent
• Le taux d’évaporation de l’eau
• Le degré d’ensoleillement
• L’humidité relative et l’humidité du sol
• Le niveau de piétinement
• La présence d’arbres et arbustes à proximité de la pelouse

Bonnes pratiques de gestion de l’eau

Dans un contexte où l’eau est une ressource de plus en plus importante à protéger, il est essentiel d’adopter des pratiques de conservation de l’eau pour l’entretien des pelouses.

En voici quelques-unes :

• Adopter de bonnes pratiques culturales (déchaumage et aération, tonte, herbicyclage)
• Limiter le piétinement sur la pelouse
• Récupérer l’eau de pluie
• Lorsqu’il est nécessaire d’arroser (p.ex : implantation), utilisez un système d’irrigation économe en eau.